La douzième journée, les autres matches.

Pornic assure l’essentiel

Pornic - Cahors : 102-87. L

Les Pornicais sont venus à bout de la lanterne rouge cadurcienne au terme d’un match accroché.

Pornic réalise la passe de trois, trois victoires de suite qui permet aux Pornicais de prendre un peu d’air au classement. Certes l’adversaire du jour est la lanterne rouge, mais c’est un match qu’il fallait gagner pour les Pornicais.

D’emblée Yves Ehret demande à ses joueurs une défense tout terrain qui leur permet de gagner des ballons facilement et mener 11-7 puis rapidement 18-7 notamment grâce à l’adresse de Brément et Leclesve à 3 points. Pornic joue rapidement en contre et prend de vitesse les hommes de Jérôme Capel 34-17. 34-25 suite à une bonne série du CSB (0-8), qui ne lâche rien dans ce match.

Cahors retrouve son jeu intérieur avec Zoric. Les deux équipes se neutralisent à 10 points 37-27 puis 47-27. Cahors va revenir en faisant moins de perte de balles et des choix tactiques plus judicieux 51 - 43. Le troisième quart-temps est une partie de passe passe entre les 10 acteurs, les red’s vont compter jusqu’à 11 points d’avance 59-48, et vont voir leur adversaire recoller au score une nouvelle fois pour 4 points 66-62. « On connaît trop souvent de trous d’air défensif, j’ai vu de très bonnes choses collectives pendant 30 minutes mais un match dur 40 minutes » commente l’entraîneur maritime.

À 5’de la fin Pornic a plié le match en comptant 14 points d’avance et à su gérer le temps et passer la barre symbolique des 100 points par Tamic d’un beau panier à 3 points à 3" du buzzer. Pornic terminera la phase des matchs allés la semaine prochaine chez son voisin Carquefolien

PORNIC• CAHORS : 102-87 (34-17, 17-26,18-19,33-25) Arbitres : MM Barbaud et Blachier.

PORNIC : Hane 22, Vachin 18, Laout 17, Gomez 15, Leclesve 14, Brément 9, Blondet 4, Tamic 3.

CAHORS : Darracq 17, Zoric 17, Couret 16, Porcher 14, Noubissi 9, Pochon 7, Encausse 5, Prouillac 2.

CahorSauzet a concédé sa douzième défaite en championnat hier soir à Pornic. Menés de dix-sept points à l’issue du premier quart temps, les joueurs du CSB sont revenus à cinq points en début de quatrième quart temps avant de céder en fin de match pour s’incliner finalement sur le score de 102 à 87. Le début de rencontre est serré, et après trois minutes de jeu le score est de 7 à 7. Les locaux vont alors profiter des ballons perdus par le CSB pour creuser l’écart. Sous l’impulsion de Hane et Laout, Pornic mène bientôt 11 à 7 (4e). Brément ajoute trois points puis Laout marque de nouveau, et après cinq minutes, Pornic mène de onze points (18 à 7). Encausse, auteur d’un panier à trois points, et Porcher, qui inscrit deux points, permettent alors à CahorSauzet de revenir à 18 à 12 (6e), mais dominateurs à l’intérieur grâce à Laout, Hane et Vachin (21 points à eux trois lors de ce premier quart temps), les locaux continuent à augmenter leur avance. En fin de quart temps, Hane et Blondet marquent à trois points et à la fin du premier quart temps, l’écart est de dix-sept points en faveur de Pornic:34 à17. Dès le début du deuxième quart temps, CahorSauzet, grâce à Noubissi et Zoric, refait une partie de son retard. A la douzième minute, le CSB revient à neuf points (34 à 25).L’écart se stabilise alors autour des dix points (37-27, 14e et 41-31, 15e). Sous l’impulsion de Gomez et Vachin, Pornic reprend quartorze points d’avance à la 16e minute (47-33), mais en fin de deuxième quart temps Couret, Zoric (auteur de huit points dans ce deuxième quart temps) et Prouillac permettent au CSB de revenir à huit points à la mi-temps : 51 à 43.

CahorSauzet revient à cinq points

Dès le début du troisième quart temps, grâce à Zoric et Porcher, auteur d’un panier à trois points, CahorSauzet revient à cinq points des locaux (53 à 48, 21e). Mais sous l’impulsion de Vachin, Pornic creuse de nouveau l’écart et à la 24e minute, l’équipe locale compte onze points d’avance (59 à 48). Couret puis Darracq marquent alors à trois points, puis Zoric ajoute deux points, et à la 29e minute, le CSB est revenu à six longueurs : 66 à 60. A la fin de ce troisième quart temps, CahorSauzet est mené de sept points (69 à 62). Dès l’entame du quatrième quart temps, Porcher réussit deux lancers francs et permet à CahorSauzet de revenir à cinq points (69 à 64) à la 31e. Mais à sept minutes de la fin de la rencontre, alors que l’écart est de sept points en faveur des locaux (75 à 68), Pornic va faire définitivement la différence grâce notamment à Laout, auteur de neuf poins d’affilée, qui permet à son équipe de compter dix-huit points d’avance à la 37e minute (91 à 73). CahorSauzet s’incline finalement 102 à 87.

MALGRE L’ENTHOUSIASME ET L’ENVIE DE JOUER, AUCH BC TOMBE DEVANT UNE EXCELLENTE EQUIPE DE GARONNE !

Les Auscitains arrivent sur les berges de la Garonne avec une équipe presque au complet, en effet Alexandre MIETTE et Benjamin HUE sont de retour, Dimitri SALLES est sur le terrain, Simon CHALEAT ne se plaint de rien, seul Julien BATAILLE est encore pour quelques semaines à l’infirmerie.

Alors pouvait-on ainsi réussir "un coup" à Garonne Asptt Basket ?

Devant un parterre de personnalité du monde du basket et de la politique Lot & Garonnaise, jugez plutôt : Yvan MAININI, Président de la FIBA en personne, Jean Pierre SIUTAT, le tout nouveau Président de la FFBB, Bernard GAVA, le régional de l’étape en charge des jeunes au sein de la FFBB, et bien sûr les autorités politiques dont le Président du Conseil Général du Lot & Garonne. Fred EDDE a présenté chacun de ses joueurs aux Présidents MAININI et SIUTAT.

La rencontre pouvait débuter, et c’est Alexandre MIETTE qui dégaine le premier missile, au bout de 3 minutes de jeu les Gascons font mieux que jeu égal, 6 à 8, puis 8 à 12 dans la minute qui suit par de belles combinaisons entre Benjamin HUE et Simon CHALEAT que rien ne semble arrêter. Mais les locaux formidablement encouragés par le public du "Chaudron" reviennent vite dans la partie par ses tours de contrôle que sont Kader BOULEFAA et Rémi MENVILLE, 15 à 15 au bout de 5 minutes de jeu, AUCH BC continue à résister aux assauts répétés des Garonnais, Cédric LEULY ajuste un missile qui permet de conserver le contact, Simon CHALEAT, sanctionné laisse sa place à Robin NAVAL qui fait preuve d’adresse par un tir primé et un autre sous le panier, à la barbe des géants d’en face qui ne l’ont pas vu se faufiler sous le cercle, Camille DELHORBE assomme de sa puissance les velléités Gersoises, et à nouveau la malchance frappe le banc Auscitain, Dimitri SALLES reste à terre, grimaçant de douleur, il sort porté par ses coéquipiers, Tendon d’ Achille ? et l’infirmerie à nouveau opérationnelle...

Le premier acte se termine 29 à 28, un magnifique premier quart temps apprécié par les hôtes de marque de cette soirée, mais aussi par le public de connaisseurs de MEILHAN.

Dès la reprise c’est Alexandre MIETTE qui va laisser exploser son talent, et permet aux Auscitains de repasser en tête 29 à 30 à la 12ème minute, mais le trio "infernal" DELHORBE, MENVILLE, BOULEFAA se met en marche pour le malheur des Gersois qui subissent un 12 à 0 qui va anéantir tous leurs efforts, Simon CHALEAT est encore sanctionné, Fred EDDE, Benjamin HUE et Pierre PELOS résistent au mieux, Julien AGOSTINI a du mal à contourner les Géants Garonnais, on arrive ainsi à la mi-temps avec 12 points de retard, 50 à 38.

Les locaux profitent de la reprise pour se mettre définitivement à l’abri d’un retour Gersois, DELHORBE (30 points à lui seul) et MENVILLE (27 points à son compte), en véritables bourreaux continuent à enfiler des points comme on enfile des perles 71 à 54 à la 27ème minute, Simon CHALEAT rejoint définitivement le banc avec une cinquième faute qui paralyse un peu plus les Gascons.

81 à 62 à dix minutes de la fin de la rencontre, on redoute coté Gersois une addition un peu lourde, mais nos valeureux joueurs avaient, ce soir, envie de se faire plaisir, il continuent avec Robin NAVAL, Julien AGOSTINI, à distribuer les ballons que Benjamin HUE s’efforce de bonifier, PELOS apporte lui aussi sa pierre à l’édifice, il est vrai que le retour des Gersois est improbable, le public local est ravi et encourage à merveille les siens, le jeu s’équilibre et sur le buzzer Fred EDDE expédie un dernier missile qui fait mouche obtenant ainsi, certes une défaite, mais tout à fait honorable.

Et le Président MAININI en personne de venir serrer la main à Jean Marie PAJOT pour l’encourager et lui dire qu’il avait dans son équipe de bons éléments en devenir, je ne les citerai pas , à eux de montrer samedi prochain à Mathalin qu’ils méritent ces paroles élogieuses du Président de la FIBA.

A noter l’excellent état d’esprit du public de Garonne, souvent décrié par certains adversaires, mais au comportement rempli de fair play, saluant le départ des Gersois par une salve d’applaudissements, Merci à vous et chapeau !

Fiche Technique :

A MEILHAN, salle du chaudron : GARONNE ASPTT BASKET bat AUCH BASKET CLUB : 93 à 77 mi-temps 50 à 38 400 spectateurs environ

Evolution du score:29-28 ; 21-10 ; 31-24 ; 12-15 Arbitres : Jean Paul SALLIONI et Laurent DAUDIGNON

Pour Auch BC : 27 paniers réussis sur 60 tentés dont 9sur 27 à 3 points. 14lancers francs sur 18, 12fautes.

Les points :Miette 9 pts ; Hue 19 pts ; Pelos 6 pts ; Leuly 9 pts ; ; Salles x pts ; Edde 13 pts ; Chaléat 11 pts, Naval 8 pts ; Agostini 2 pts ;

Pour Garonne AB : 36 paniers réussis sur 68 tentés dont 9 sur 25 à 3 points. 8 lancers francs sur 11, 14 fautes.

Les points:Claude 0 pts ; Steiner 2 pts ; Laulan 2 pts ; Menville 27 pts ; Lhomond 12 pts ; Marboutin 4 pts ; Pinasseau 0 pts ; Boulefaa 14 pts ; M’Baye 2 pts ; Delhorbe 30 pts ;

« Il faut continuer dans cette voie »

Malgré une cinquième défaite de rang, le coach de l’ABC Jean-Marie Pajot cherche à positiver.

C’était la fête samedi soir à Meilhan, où le GAB recevait le président de la Fédération internationale de basket, Yvan Mainini, et le président de la Fédération française, Jean-Pierre Suitat, dans le cadre de labellisation de son école de basket.

Dans ces conditions, et avec un effectif décimé par les blessures, une victoire des Auscitains relevait de l’exploit. Il n’a pas eu lieu, mais l’entraîneur Jean-Marie Pajot trouve tout de même des motifs de satisfaction.

« Sud Ouest ». Quels sont les côtés positifs que vous pouvez retirer de cette rencontre ?

Jean-Marie Pajot. Nous avons joué face à une équipe survoltée et dans un contexte de fête. Nous réalisons un bon match où nous inscrivons 77 points, ce qui ne nous était pas arrivé depuis longtemps. Sincèrement, j’ai apprécié la combativité de tous les joueurs qui ont mis beaucoup d’intensité dans leur jeu. Il faut continuer dans cette voie, ne pas se désunir et tous les espoirs sont permis.

Comment expliquez-vous votre défaite ?

Le trio composé de Kader Boulefaa, Rémi Menville et Camille Delhorbe nous fait très mal en marquant les trois quarts des points de leur équipe. Nous ratons notre second quart-temps que nous perdons 22 à 10. Ensuite, notre meneur Dimitri Salles, blessé, n’a joué que 7 minutes environ, ce qui a déséquilibré notre jeu d’attaque. Julien Agostini a bien pris le relais, sachant qu’il est plus défenseur et meneur que shooteur. Enfin, nous étions toujours privés de Julien Bataille, le scoreur de notre équipe.

Les jeunes et le retour des blessés ont-ils eu l’impact souhaité sur ce match ?

Pierre Pelos a passé une soirée difficile face à Kader Boulefaa mais il a assuré pleinement son rôle, tout comme Robin Naval, pour lequel nous devons fournir davantage de situations de shoots. Le retour d’Alexandre Miette s’est fait ressentir très positivement et Benjamin Hue a réalisé un excellent match.

Auch BC est-il prêt à amorcer son redressement ?

Nos deux prochaines rencontres se jouent à domicile et notre redressement passe par deux victoires face à Horsarrieu et Mont-de-Marsan. Ce sera l’occasion de nous sortir de la zone de relégables car au vu de notre match au GAB, nous avons les atouts pour nous relancer dans ce championnat.

Dans le grand huit

Samedi soir, les Cognaçais ont remporté leur huitième victoire consécutive. Pour autant, ils ont longtemps été mis en danger par une séduisante équipe landaise.

Une huitième victoire consécutive, 19 points d’écart au coup de sifflet final. Voilà pour le constat brut. Mais ces chiffres ne témoignent pas des difficultés qu’ont rencontrées les Cognaçais pour se débarrasser d’une surprenante équipe landaise. La semaine dernière, le CBB avait atomisé le BBM (133-75). Oui mais voilà, cela n’a absolument pas douché les ambitions du Stade Montois de Michaël Lavaleur : « Tant qu’ils sont en N2, ils sont battables. C’est juste quand ils ne seront plus dans notre division qu’ils ne le seront plus. »

Philippe Maucourant, le technicien cognaçais n’en est que trop conscient : « On continue notre route, ça nous fait huit victoires de suite. Mais quand les adversaires viennent ici, c’est pour faire leur gros match, il ne faut pas l’oublier. » Et dans ce registre, le Stade Montois n’est pas passé à côté. Loin des standards

Que le CBB soit mené au terme du premier quart-temps était déjà une première surprise (19-22). Mais que les deux formations soient au coude à coude dans le troisième acte l’était plus encore (46-46). « Ils pensaient qu’on allait craquer plus tôt en deuxième mi-temps », sourit l’entraîneur landais.

Il faut admettre que la première période livrée par les Cognaçais est loin des standards habituels. Bousculé par la défense agressive du Stade Montois, le CBB n’a jamais semblé être dans son assiette. Les ballons que Jonathan Godin et Ian Caskill se sont fait voler dans les mains illustrent cette période de flottement. « Ce qui m’a fait bondir, c’est la non-implication défensive », recentre Philippe Maucourant.

Ce n’est qu’à la moitié du deuxième acte que les Charentais ont réussi à prendre les commandes du match pour la première fois (30-29, 16e) à force de dynamiser le jeu. Mais cela ne veut pas dire que le CBB a réussi à museler le point fort des Landais : le solide Steeven Ganmavo qui a régné dans le secteur intérieur. Perché sur ses larges épaules, le Stade Montois a dominé aux rebonds (19 contre 16), ce qui a offert autant d’occasions aux Landais de marquer sur des deuxièmes chances. En face, les Caskill et Kaczmarow ne parviennent pas à s’en débarrasser. « La permissivité des arbitres ne nous aide pas, regrette Philippe Maucourant. Leur intérieur doit avoir plus de fautes, plus tôt. »

La réponse cognaçaise à l’équation proposée par la formation de Michaël Lavaleur n’est pas venue des mains de Mathieu Bigote et de Jonathan Godin, mais des jambes de Camille Eleka et d’Ibrahim Saounera. « On n’était pas prêt en première période, souligne Hubert Eïto, manager du CBB. Mais on présente une belle réaction défensive dans la seconde période. »

Les Landais étouffés

Le CBB ne parvient pas à museler Ganmavo, l’intérieur landais ? Saounera étouffe le meneur Yildiz. « La différence s’est faite physiquement », plaide Michael Lavaleur. « On a dû s’employer, admet Philippe Maucourant, satisfait. En première période, l’adversaire était plus dur que nous. Mais j’ai souligné auprès des joueurs notre capacité à nous engager pour faire l’écart. »

Le Stade Montois n’a inscrit que six points dans le dernier acte de ce match. Ça se passe de commentaires. « Cette victoire est très importante pour trois raisons, se félicite Philippe Maucourant. Les trois prochains week-ends seront compliqués (déplacements à Auch, Carquefou et réception de La Rochelle). Le contexte était spécial, on sortait d’un très gros match. Et l’adversaire était une équipe sérieuse. Cette combinaison nous rendait la tâche difficile. Ce match sera très intéressant à analyser. »

Et Saounera haussa le ton

Le meneur a étouffé son vis-à-vis dans la seconde période. Ibrahim a fait parler la poudre.

« Ibou a été super en défense. Il a étouffé le meneur landais en seconde période. » Le compliment est signé Jérome Ferrini, le préparateur physique du CBB. Depuis quelques matches, on avait tendance à se focaliser sur les « scoreurs » charentais qui sortaient du lot, perchés sur une montagne de points. La performance d’Ibrahim Saounera rappelle qu’ils ne seraient rien sans le laborieux travail défensif. Une évidence toujours bonne à souligner.

Alors que les fines gâchettes cognaçaises peinaient à régler la mire, ne bénéficiant pas du confort habituel, ces travailleurs de l’ombre ont haussé le ton. « On les a tués physiquement », savoure Camille Eleka, qui a également été très précieux dans ce registre. « On était prévenu que ça allait être dur, souffle Ibrahim Saounera. Ils aiment le combat, ils donnent des coups… C’est le jeu du Sud-Ouest. »

Le CBB, averti, s’est tout de même fait surprendre. Le meneur de jeu rappelle que son équipe a quelques circonstances atténuantes : « Dans la première période, on n’était pas prêt dès le début. Il fallait se remobiliser après le match à Marmande. »

« On s’est fait bouger »

Mais cela n’explique pas la manière dont le CBB a peiné dans le secteur intérieur : « On s’est fait bouger, c’est vrai, mais Nico (Kaczmarow) et Ian (Caskill) avaient aussi des fautes. » Les grands gestes de Philippe Maucourant sur son banc de touche, tout au long de la première période, laissent aisément entrevoir le discours que les joueurs ont entendu à la pause. « On s’est un peu fait engueuler, s’amuse Ibrahim Saounera. Il nous a rappelé qu’il fallait défendre. »

Lorsqu’il entend ce genre de consignes, le meneur de jeu cognaçais ne se retourne pas en se demandant à qui le coach s’adresse : « Avec Camille (Eleka), on est les deux leaders dans ce secteur de jeu. Moi, j’étais chargé d’étouffer le meneur adverse (Yildiz), c’était ma mission. » En prononçant ces mots, Ibrahim Saounera sourit. Forcément, il y trouve un certain plaisir. « Moi, jouer dur, ça ne me dérange pas », lance l’ancien Boulazacois. Mais il consent tout de même à admettre « une petite frayeur » lorsque les Landais sont revenus dans le match au cours du troisième acte.

Cette performance est de nature à lui redonner confiance. Jonathan Godin semble, pour le moment, avoir mis les mains sur les clés du camion cognaçais. « J’ai eu deux passages à vide, avoue Ibrahim Saounera. Face à Pau et à Saint-Médard. » Deux contre-performances qui l’ont conduit à se faire distancer. Mais il a du feu dans les jambes. Ce n’est pas le meneur landais, Yildiz, qui l’a eu sur le dos durant toute la seconde période, qui dira le contraire.

Rupella s’offre quelques frayeurs

Les coleaders ont souffert face à des Landais proches de l’exploit. Le dernier acte fut particulièrement éprouvant pour les nerfs.

L’ASCH a réussi à faire trembler le leader de la poule et, avec un peu plus de réussite, aurait pu stopper la série victorieuse rochelaise. Dès l’entame, les Chalossais rentrent bien dans la partie, mais Massoubre assure un premier écart (11-21,9e). Les visiteurs font preuve d’une grande efficacité, à l’inverse des Horsarrois, renvoyés à -13. Fred Lanave met en place un nouveau schéma pour limiter la casse avant la pause, et ça paie, puisque l’ASCH, plus dur en défense, revient aux vestiaires avec dix longueurs de retard, 32-42.

Dès la reprise, les Landais repartent sur les mêmes bases. Bouscarel à la baguette, Curculosse en profite en attaque pour enfiler deux triples consécutifs, et revenir dans la course (40-44, 23e). Lesbarrères au rebond offensif obtient même l’égalisation, (46-46). S’en suit alors une période transitoire où les deux équipes ne rentrent plus un panier, l’ASCH volant des ballons à La Rochelle mais est incapable d’en profiter et de marquer derrière.

Chassé-croisé

Le dernier acte est un vrai chassé-croisé : Renaud bascule l’avantage 53-52 à la 32e. La Rochelle ne trouve plus de solutions et son coach stoppe pour une minute l’hémorragie, le temps de recadrer ses joueurs. Deux pertes de balles plus tard, le leader rochelais, grâce à Sylla, reprend les commandes du match (54-59, 36e). Les bleus recollent mais Bonnelalbay, d’un triple assassin, les renvoie une fois de plus à cinq longueurs.

Mais les Horsarrois ne sont pas hommes à lâcher. Ils insistent encore, poussent, se rapprochent, et ont même le tir primé d’égalisation à 25 secondes du terme. Heureusement, la tentative échoue sur l’arceau. Le sort du match est définitivement scellé.

L’ASCH a retrouvé de belles couleurs et doit continuer sur sa lancée en gommant les imperfections, pour retrouver d’ici peu le chemin de la victoire.

Qui veut coacher le BBM ?

Samedi, Goran Zagorac, qui avait pourtant donné sa démission, était de retour sur le banc pour rendre service. Car Fred Todéro, qui devait le remplacer, est déjà reparti. Bref, c’est le flou !

Si vous êtes entraîneur de niveau national, si vous habitez dans la région du Marmandais et si vous êtes prêts à faire certaines concessions, alors vous avez le profil pour prendre en mains la destinée tumultueuse des joueurs du BBM. 

Le précédent candidat, Frédéric Todéro, originaire de Langon, remplissait les deux premières conditions. Pas la troisième. « Il a voulu taper dans le dur lorsqu’il a pris ma succession », raconte Goran Zagorac, qui avait démissionné la semaine passée après le naufrage historique face à Cognac 75 - 133 (1). « Mais il s’y est mal pris et le message n’est pas passé auprès du groupe. Les joueurs me l’ont dit. »

Le silence du président

Jeudi soir, Fred Todéro, connu pour son caractère entier et droit dans le milieu, a donc rebroussé chemin. Et le président Serge Faux, qui devait trouver un titulaire du Brevet d’Etat à mettre sur son banc samedi à Saint-Médard-en-Jalles, a donc appelé d’urgence le pompier Zagorac. « Mais j’ai eu des propositions dans la semaine, deux exactement, et je n’exclus pas d’y répondre favorablement. Donc, il est possible que cela bouge dans la semaine et qu’un nouvel entraîneur débarque à Beaupuy. Les dirigeants sont d’ailleurs en réunion aujourd’hui (hier). »

C’est peut-être pour cette raison que le président Serge Faux n’a pas répondu au message laissé hier à mi-journée sur son répondeur. Quoique la veille déjà, dans la salle saint-médardaise, il avait réfusé de répondre aux questions sur cette drôle de situation : « Nous avons assez communiqué sur le sujet », opposait-il.

En attendant que l’annonce trouve preneur, le BBM a des allures de Dallas. « Je ne vous le fais pas dire », souffle Zagorac, pas fier de l’image trouble véhiculée par le club en ce moment. Pire que les coulisses, il y a le terrain avec cette septième défaite en huit rencontres (lire ci-dessous) et cette avant-dernière place au classement, certes partagée avec trois autres formations. « Il y a eu du mieux contre Saint-Médard, positive Zagorac. Le retour de blessure de Moukenga (14 pts) a fait du bien et nous sommes revenus de -18 à égalité. Mais ensuite, on a lâché car des cadres n’ont pas eu leur rendement habituel. » Et ce n’est pas la première fois.

(1) Il s’agit du plus gros écart dans l’histoire de la Nationale 2 masculine

Fred Todéro : « Les mecs s’en fichent »

Le Langonnais explique les raisons de son départ.

Samedi à 20 heures, Frédéric Todéro (36 ans) était à Grandfonds pour voir l’AGS battre Mérignac en Nationale 3. Deux heures plus tard, il apprenait la large défaite du BBM à Saint-Médard-en-Jalles. Sa réaction ? « De l’indifférence. » Voilà pourquoi.

« Sud Ouest ». Goran Zagorac dit que vous vous y êtes mal pris avec son groupe. Qu’en pensez-vous ?

Frédéric Todéro. C’était ma façon de faire, je n’ai pas envie de polémiquer avec Goran. Quand je suis arrivé au club, on m’a dit que c’était le souk, que je devais mettre de l’ordre dans le groupe, et instaurer des règles de vie. J’ai donc dû tout reprendre à zéro.

Quel genre de règles ?

Rien de bien compliqué. Mais arriver à l’heure, par exemple, j’estime que c’est la moindre des choses. J’ai donc mis de l’ordre, mais ça a dérangé. C’est donc que je n’ai pas ma place ici.

Quand l’avez-vous compris durant votre semaine ?

Mardi, ça allait. Les joueurs avaient l’air relativement contents de la séance mise en place. Mais jeudi, j’ai vu des comportements qui ne sont pas en phase avec mes valeurs. On travaillait la défense, ce qui demande de l’investissement, de la condition physique (ils en manquaient), et un état d’esprit. Mais les mecs s’en fichent. Dès que tu as le dos tourné, c’est le bazar. Je me suis senti trahi jeudi. Leur attitude de gamins ne me correspond pas.

Vos mots sont durs.

Mais moi, je suis un homme libre. Au début, le président voulait qu’on maquille mon départ pour des raisons professionnelles, mais il faut dire la vérité. Vous savez, l’image que j’avais du BBM n’était pas celle-là. Avant, il y avait une identité ici. Mais il n’y en a plus. Il n’y a plus d’âme. Et ce n’est pas un pompier qui arrive qui va en créer une, c’est plus complexe que cela. Et puis à ce niveau, l’argent pourrit tout. Ce n’est pas fait pour moi. Je n’allais pas baisser mon pantalon. Je n’ai pas cédé.

Les joueurs ont peut-être agi ainsi pour que Zagorac revienne ?

C’est possible, je ne sais pas vraiment. En tout cas, en face, ils ne me disaient rien.

Entraîner ailleurs, ça vous tente toujours ?

Quoi ? Oh mais non. Ils m’ont calmé pour un moment ! Là, il faut que je coupe avec le basket. On verra ensuite.

Réagir à cet article - Levas - 28 novembre 2010