Présentation 20e journée
Ouest-France du 2 mars 2012
Luçon condamné à vaincre à l’extérieur.
La défaite à domicile face à Mont de Marsan pourrait bien peser très lourd au moment du décompte final. Le LBC n’a pas d’autres alternatives : récupérer, à St Clément, ce point perdu.
Pour l’entraîneur luçonnais, la situation du LBC est à prendre très au sérieux parce que très inconfortable : « Aujourd’hui, il faut regarder la vérité en face. On peut être inquiet parce que nous aurons du mal à gagner à l’extérieur à la lecture du calendrier restant, qui ne nous est pas favorable ». Laurent Hay demeure cependant confiant au motif que la poule est dense et compliquée à prévoir. Chaque week-end réserve ses lots de surprises à l’extérieur « pourquoi pas nous ? ».
Et si les vendéens ambitionnent de surprendre le dauphin rochelais chez lui, ils devront le faire soit privés de Jean-Philippe Koffi et Boudjéma Yaïci, soit jouant mais sous conditions physiques diminuées. « Je continue d’être habité par la confiance, simplement parce que le groupe n’est aucunement désuni et qu’il travaille très sérieusement ». Dans ce contexte de fin de saison particulier (c’est aussi le cas du Pays des Olonnes), les vendéens n’auront pas d’autres choix que de vaincre, chez eux, Pornic, Toulouges et Hagetmau, et créer une perf en déplacement : « Je pense que quatre succès nous serons indispensables pour assurer notre maintien sans passer par le goal-average », estime Laurent Hay.
L’envie de gagner et la mobilisation des luçonnais seront-elles suffisantes pour contrecarrer les charentais, à seulement deux victoires du leader, et qui s’étaient déjà imposés salle des Commées ; « Ce que je veux surtout c’est que le groupe n’ait aucun regret en quittant le parquet ».
Un supplément d’adresse par rapport aux dernières prestations ne serait pas superflu pour ne pas en avoir … de regrets !
Le LBC fait encore trop de petites erreurs mais inversement proportionnelles en terme de conséquences.
« Il faut s’accrocher »
USVRÉ BASKET-LUÇON
À sept journées de la fin du championnat, Redouane Fergati, le capitaine rétais, pense que son équipe peut décrocher une place pour les play-offs
LIEU Saint Clément des Baleines (salle du Godinand). HORAIRE Ce soir à 20 heures. ARBITRES MM. Clochard et Corroyer.
MATCHALLER 62-71.
USV REBASKET Le groupe : Slattery, Fergati (cap.), Clément des Baleines, Coulibaly, Coussine, Aultman, M’Boup, Chauvin, Beuzelin, Versier
L’USV Ré Basket a un petit souci inattendu pour un promu. Son équipe est très performante. Une situation inédite qui a accéléré les ambitions. Alors que tout le monde aurait volontiers célébré un bon maintien, les Insulaires ont déjoué les pronostics en surfant sur le haut de la vague en N2. Si bien qu’aujourd’hui il est davantage question de play-offs, voire d’accession, que de magnifier une des plus belles surprises du sport maritime de ces dernières années. Redouane Fergati, le capitaine rétais, fait le point sur la situation et évoque l’avenir.
« Sud-Ouest ». Depuis que Gilles Versier a revu les objectifs à la hausse, la qualité des performances a un peu baissé. Y voyez-vous une relation ?
Redouane Fergati. L’ambiance est la même au sein du groupe, tout le monde s’entraîne toujours aussi dur, mais c’est vrai qu’on a l’impression que le collectif est moins bien huilé. Sont-ce les effets de la pression supplémentaire causée par les nouveaux objectifs ? Je n’ai pas vraiment de réponse. Le maintien assuré, il fallait bien se donner un nouveau challenge pour éviter toute déconcentration vu le début de saison, ce n’était pas le moment de lâcher.
Après le succès contre Marmande, le coach a dit que certains joueurs n’avaient pas bien compris le nouveau discours. Avez-vous accepté ce jugement ?
Quand on voit ce match, je comprends que l’on puisse se poser des questions. Toutefois, lorsque je parle avec les joueurs, ce qui ressort c’est l’envie de chacun d’aller le plus loin possible. Mais, parfois, entre les paroles et la réalité du terrain, il peut y avoir une petite différence. En tout cas je comprends la position de Gilles Versier. Et je suis sûr que tout le monde est sur la même longueur d’ondes.
Avec le recul, pensez-vous que la défaite contre La Rochelle a été plus difficile à digérer que vous ne pensiez ?
Nous nous trouvions dans une superbe dynamique de neuf victoires consécutives et nous attendions sans doute trop de ce match. La défaite a peut-être un peu coupé notre élan. Mais nous avons tout de même gagné trois matchs sur quatre depuis.
Le choix du club de ne pas compenser le départ surprise d’Alexandre Amet à la trêve a-t-il pesé sur les Performances ?
Je ne crois pas. C’était même plutôt une marque de confiance envers le groupe. Certains joueurs ont désormais plus de responsabilités dans le jeu et leur rôle a été redéfini. Il faut un peu de temps pour assimiler cette nouvelle donne.
Le fait que la N1 paraisse un peu surdimensionnée pour le club peut-il freiner les ambitions ?
Non, cela ne joue pas. Dans nos têtes, la N1, c’est très loin. La saison prochaine, c’est du domaine des dirigeants. À chacun son boulot. L’avenir, les négociations, les futurs contrats, c’est beaucoup trop tôt pour en parler. On verra plus tard. Cela ne nous perturbe pas. Pour nous, l’objectif est fixé sur les play-offs. Nous sommes des compétiteurs, nous en voulons toujours plus. C’est d’ailleurs l’intérêt de tout le monde.
Pensez-vous être en bonne position pour décrocher une des deux premières places ?
Sincèrement, je pense que nous avons moins de pression que nos adversaires. Notamment Garonne, qui avait de hautes ambitions et qui a un calendrier difficile. Nous sommes sereins. Mais rien ne sera facile. Il reste sept journées. Il faudra certainement faire le plein à domicile et aller chercher au moins un succès à l’extérieur.
Dans cette période, comment abordez-vous votre rôle de capitaine ?
Ce n’est pas facile de discuter avec tout le monde, de motiver, de faire le lien. Il ne faut pas se disperser. Mais c’est un rôle naturel pour moi. Je le tiens avec plaisir. En ce moment, il y a forcément un peu de fatigue mais il faut s’accrocher. Notre force est collective. Nous avons besoin de nous entraider pour maintenir le niveau de performance.
Recueilli par Laurent Bourgoin
Redouane Fergati - Mike Slattery : les deux font la peur…
Au regard des statistiques distillées par Thierry Héraudeau, l’assistant de Gilles Versier, Redouane Fergati et Mike Slattery sont les deux joueurs les plus utilisés par l’entraîneur de l’USV Ré Basket. Le rendement de ce tandem, en attaque comme en défense, mais aussi son impact sur le reste du groupe, rappelons que le basket est un sport collectif, fait aujourd’hui du promu un candidat aux phases finales de Nationale 2.
Attention, danger. Le promu rétais, actuellement deuxième de sa poule derrière l’UB La Rochelle, compte dans ses rangs de redoutables compétiteurs. Le premier, Redouane Fergati, est arrivé à l’été 2010, en même temps que Gilles Versier. Lors de la présentation des “petits nouveaux”, l’entraîneur, en provenance de Cognac, n’avait pas tari d’éloges au sujet du garçon, transfuge de l’Ouest Basket Lyonnais (N2). “C’est le meneur de jeu type que je souhaitais mettre en place. Cela fait plusieurs années que je le suis, mais nous n’étions jamais parvenus à nous mettre d’accord”, déclarait, à l’époque, Gilles Versier.
Brillant pour sa première saison sous le maillot villageois, Redouane continue cette saison d’impressionner son entraîneur. “Heureusement qu’il est là le capitaine…”, soulignait, malgré la récente défaite de l’USV Ré Basket à Dax, la sixième cette saison, Gilles Versier. “J’ai toujours eu ça en moi. Ça me plaît surtout quand tes coéquipiers sont à l’écoute. C’est sûr que tu perds aussi beaucoup d’énergie à motiver, parler, conseiller, mais je ne calcule pas. C’est presque un réflexe”, reconnaît Redouane.
Depuis septembre, le meneur de jeu rétais tourne à 10,17 points de moyenne (18 matchs sur 19), 6,39 passes décisives, 3,9 rebonds et 2,44 interceptions pour un temps de jeu de 30,94 minutes, ce qui fait de lui le joueur le plus utilisé par Gilles Versier. “Souly fait un bon travail physique afin d’être prêt chaque week-end”, précise Redouane. Contre Hagetmau, le meneur n’a pas quitté le parquet. Une semaine plus tôt, il jouait 38 matchs face au Pays des Olonnes Basket. “Et puis j’ai un avantage par rapport aux autres équipes : j’ai Mike à mes côtes. Je peux me décaler au poste 2 afin de souffler un peu, reprendre mes esprits et, surtout, du recul pour être plus lucide.”
Entre ombre et lumière
L’arrière américano-italien, second couteau de l’artillerie lourde rétaise, a lui débarqué sur l’île de Ré en milieu de saison dernière, pour pallier l’absence de David Carré, écarté des parquets pour cause d’appendicite. Très vite, le jeune homme s’est imposé comme un joueur cadre du système Versier, et nombreux sont les supporters rétais à soutenir que la montée en Nationale 2, c’est en grande partie grâce à lui.
Cette saison, Mike Slattery bénéficie d’un temps jeu égal à son talent : 30,71 minutes. Le meneur compile d’excellentes statistiques avec 14,76 points à 48 % de réussite aux tirs, 5,88 passes, 3,1 rebonds et 2,35 interceptions. Les données montrent également que le joueur est celui qui tente le plus en attaque, avec 196 tirs dont 170 à 2 points ! L’intérieur Dan Aultman, troisième joueur au regard du temps de jeu (27,5 minutes), arrive derrière avec - seulement - 145 tirs tentés, à mi-distance. “Mon rôle, en attaque, est d’être agressif et de proposer du jeu, soit prendre le shoot ou passer à un joueur démarqué. Mais notre équipe est très égale quand il s’agit de marquer. Je ne pense pas que cela ne tient seulement à quelques joueurs”, explique Mike.
Parmi les jolies performances du meneur américain, ce 42 d’évaluation à Carquefou, avec 22 points au compteur (8/8 à 2 pts et 3/3 aux lancers francs), 10 passes et 5 interceptions. Féroce défenseur, bon lecteur de jeu, Mike Slattery excelle dans l’art de chiper le cuir dans les mains de son vis-à-vis, ou de s’en saisir avant même que ce dernier n’en voie la couleur. Redouane Fergati n’est pas mauvais non plus dans cet exercice, avec une pointe à 8 interceptions à Brissac, en plus de ses 10 passes et 17 points ce soir-là (35 d’évaluation). “Je n’ai jamais été un scoreur. J’ai toujours privilégié le côté collectif, faire le travail de l’ombre, que les gens ne voient pas forcément. Mais, paraît-il, que c’est indispensable dans une équipe. Mais je ne suis pas seul, estime Redouane. Armand a le même profil que moi. Il faut de tout dans une équipe afin d’avoir les meilleurs résultats.”
“On est complémentaires”
Quand on leur demande de parler du jeu et des qualités de l’autre, forcément, les fleurs tombent. “C’est agréable de joueur avec Redouane. Il fait tout ce qu’il faut pour que l’équipe gagne et travaille plus que n’importe qui au sein du groupe”, note Mike. Pour Redouane : “Il apporte beaucoup de vitesse, d’agressivité offensive et défensive. Depuis sa venue au club, j’ai trouvé un binôme. On est complémentaires. Je ne sais pas si ma saison aurait été la même sans lui.”
Et qu’en sera-t-il de la saison prochaine ? “Je suis vraiment concentré sur les derniers matchs du championnat. Je planifierai la suite plus tard, mais j’apprécie vraiment de jouer et d’être ici, à Saint Clément”, déclare Mike. Même discours dans la bouche de son alter ego : “Je n’en ai aucune idée. Cela dépendra de plusieurs paramètres. Les dirigeants, le coach, ma famille et, bien sûr, de moi. À ce jour, je me concentre sur la fin de saison. On a encore toutes nos chances de jouer les francs et j’espère bien qu’on va y parvenir pour encore faire parler des petits Villageois.” Et continuer à faire trembler les défenses de Nationale 2… ou 1.
Samedi 3 mars, à 20h, l’USV Ré Basket 1 reçoit Luçon, salle du Godinand à Saint Clément des Baleines.
L’USAT a son destin en mains
C’est un match à la fois capital et symbolique qui se joue ce soir au Naturopôle. Capital, puisque les deux formations siègent à la cinquième place et veulent assurer au plus vite leur maintien. Mais pour l’USAT, cette rencontre aura d’autant plus d’importance qu’elle introduit une série de trois matches compliqués.
En effet, le déplacement à La Rochelle, leader, et la réception de St Clément des Baleines, le dauphin, pourront êtres abordés plus sereinement en cas de victoire face aux Landais. Insérez entre les deux un déplacement à Monaco en Trophée de France, et vous avez de quoi vivre trois semaines sous tension. Le coach catalan, Laurent des Baleines, en mesure l’importance. "C’est clair que sur les trois matches à venir, si nous devons en prendre un ce sera celui-ci. Cela nous permettrait de souffler un peu. Il ne nous manque que trois victoires pour assurer le maintien. Alors il est certain que nous avons coché sur le calendrier la date de ce soir". Symbolique d’autre part, car le squad "sang et or" n’a jamais triomphé des Landais depuis la montée en Nationale 2. Une scorie que Laurent des Baleines compte bien rectifier. "Nous les avions battus lorsque nous avions accédé à la Nationale 1. Mais lors de nos trois dernières confrontations nous avons perdu".
Et comme les joueurs de la Cèbe connaissent bien leurs homologues montois, ils s’en méfient d’autant plus. "C’est un groupe vraiment complet. Ils ont des joueurs d’expérience comme des jeunes, et peuvent jouer grand ou petit, prévient Laurent des Baleines La tâche sera rude". Ardue, cruciale, décisive... les mots ne manquaient pas dans la bouche du technicien catalan pour qualifier ce match. À l’issue de la rencontre, l’USAT saura si elle passera une fin de saison "sereine", ou à courir après les points.
Le groupe : Da Silva, Williams, Fizet, Cintract, Riguidel, Brisedou, Cazenobe, Torondell, Adjouhgniope, Id Moulid.
Le GAB pour se rassurer
La situation.- A sept journées du terme de la saison, les clubs s’activent en tête de poule pour mériter les play-offs, en queue de peloton pour éviter la descente. La Rochelle avec 2 points d’avance, semble déjà assuré de jouer les phases finales de N2. Mais qui accompagnera les Maritimes ? Saint Clément (32 pts) ou bien l’un des deux Aquitains : GAB et Dax-Gamarde (31 pts). Question descente, deux des trois places conduisant au retour en N3 paraissent acquises à Carquefou (23 pts) et Elan Béarnais2 (25 pts). La 3e place éjectable n’a pas encore preneurs mais six équipes peuvent en hériter : Olonnes, Luçon et Brissac (27 pts) qui talonnent Pornic, Hagetmau et BBM (28 pts). Le suspense ne fait que commencer.
Garonne ASPTT (3e-31 pts)-Carquefou (14e-23 pts).- Les Garonnais ont traversé quelques turbulences et l’épisode « Coupes » ne leur a guère été favorable. Passe encore d’avoir été sortis par les Agenais de Sébastien Boutin en Coupe de Lot-et-Garonne qui n’était pas un de leurs objectifs. Mais 48 heures après ce faux pas au Stadium, les joueurs de Cyril Marboutin ont été sèchement éliminés du Trophée Coupe de France, en 16e de finale, par Saint Médard (N3, 99-80). Cette épreuve était prioritaire sur leur feuille de route et la déception doit être grande sur le Tertre meilhanais. Alors, reste aux Garonnais la qualification pour les play-offs. Celle-ci est loin d’être acquise car le GAB a deux rendez-vous majeurs, l’un à Dax-Gamarde avec un court succès à l’aller (73-69), l’autre avec la réception de Saint Clément et un point-average lourd à récupérer (-20 pts en faveur des Rétais). Cependant, ce n’est pas, ce soir, que les Lot et Garonnais seront en danger. La venue de Carquefou, la lanterne rouge, ne fera pas dévier le GAB, qui attendra sereinement les résultats de Saint-Clément-Luçon et surtout de Pornic-Dax-Gamarde. les Landais peuvent trébucher sur les bords de la Loire. Cela donnerait du piquant au choc du 10 mars, à Gamarde, où le GAB jouera gros, avec Rémi Menville suspendu (2 fautes techniques et une disqualifiante).
« On ne prendra pas Carquefou à la légère, malgré son mauvais classement, précise le président Serge Casagrande. Il faudra de la rigueur collective et jouer pour faire rapidement la différence. Une victoire est indispensable et l’équipe au complet doit rester maître devant ses supporters. »
Brissac (10e-27 pts)-BB Marmande (8e-28 pts).-
Après avoir été, lors de la phase aller, un leader certes éphémère de la poule, le BBM est loin d’être convaincant lors de la phase retour. En six matchs, avec un seul succès sur Luçon le 14 janvier (79-71) pour cinq défaites, les Marmandais ont peu à peu glissé dans la deuxième moitié du classement. Les voilà rattrapés par la patrouille des cinq équipes qui vont tout donner pour éviter la 3e place de reléguable : Pays des Olonnes, Brissac et Luçon (27 pts), sur les talons de Pornic, Hagetmau et BBM (28 pts). Et la feuille de route du BBM va croiser quatre de ces challengers lors des quatre prochaines rencontres, Brissac et Pornic à l’extérieur, Pays des Olonnes et Hagetmau à La Gravette. Il y a obligation de résultat pour les joueurs de Christian Ortega avant les trois derniers matchs dont deux sorties à La Rochelle et à Gamarde qui pourraient plonger le BBM dans un nouveau stress de fin de saison.
« Hormis, Vidal, incertain, l’équipe sera au complet, avec le retour d’Arnaud Bruzac, explique Jean-Pierre Chagné. L’objectif des joueurs est de tout faire pour réaliser une performance à Brissac. Mais la tâche sera difficile et demandera un surplus de cohésion et de combativité. »
Malgré un week-end sans jouer, La Rochelle voyage amoindrie
LIEU Hagetmau (salle de Doazit). HORAIRE Ce soir, à 20 heures. ARBITRES MM. Brethes et Dufau. MATCH ALLER 69-60.
HAGETMAU Le groupe : Dasse, Buzas, et, Fournier, Talbot, Nasri, Darrigand, Bayle, Pugnières (cap), vu
LA ROCHELLE Le groupe : Sahraoui, Pierard, Penuisic, Sylla (cap), Koïta, Iglesias, Bonnelalbay, Gautreau. Absents : M’Boma (genou), Dahbi (cheville).
Ils devaient être fringants, requinqués comme jamais avant d’attaquer la dernière ligne droite du championnat. Puis patatras. Ce soir, dans les Landes, la feuille de match n’affichera que huit noms. La cheville de Jawad Dahbi refait des siennes et le genou d’Amy M’Boma grince. Ce qui pourrait priver ce dernier des prochains matchs.
La blessure, voilà bien la hantise de l’entraîneur Grégory Thiélin depuis le début du championnat. Un paramètre sur lequel les coachs n’ont pas la main. Piocher chez l’équipe réserve (en N3), Thiélin y avait songé mais celle-ci joue un match important pour la suite de sa saison. C’est donc avec un effectif réduit que les joueurs de la cité portuaire iront défier une équipe d’Hagetmau toujours difficile à manœuvrer dans sa salle.
Les play-offs en tête
À l’heure d’évoquer cette rencontre, Thiélin se faisait un brin fataliste sur cette série de pépins physiques. « On n’y peut rien. C’est le lot de toutes les équipes. » Sauf que toutes les équipes ne s’apprêtent pas à disputer les play-offs dans deux mois. Si certains clubs ne dérogent pas à cette bonne vieille règle du « match après match », les Maritimes sont, eux, déjà obligés de se projeter vers l’avenir.
C’est à cette période de la saison que doit s’amorcer la montée en puissance du collectif. Le souci du détail est désormais en première ligne. C’est pour cela que, même s’il est léger, le contretemps est bien présent. « C’est contrariant, je ne le cache pas. Nous ne sommes pas encore sur le rythme de croisière voulu. » Si Thiélin est un soupçon bougon, c’est qu’il avait ciblé la fin du mois de février comme un premier palier aux ambitions des Bleu et Blanc.
Ce qui doit certainement encore plus frustrer le stratège maritime, c’est que ses joueurs ont déjà approché cette espèce de plénitude collective. Novembre et décembre restent la période référence des productions de l’UBLR. En attendant que les blessés se requinquent, les Rochelais vont miser à nouveau sur leurs valeurs mentales pour « faire l’exploit » (dixit Thiélin). C’est un nouveau challenge qui s’érige devant les partenaires de Diamory Sylla. C’est en les relevant presque tous que les Rochelais se sont donné le droit de s’offrir une fin de championnat excitante.
Arnaud Marchais