Revue de presse de la 7ième journée
Luçon s’incline logiquement (Ouest-France du 3 novembre)
N2M. EO Saint-Léonard - Luçon : .56-53.
Luçon a souffert face au verrou des locaux et n’a pas su prendre l’avantage.
Défaillante en adresse et pressée en défense la formation vendéenne débutait la partie sous pression. Il fallut attendre 6 minutes pour que Luçon parvienne à recoller à des locaux présents défensivement. Le deuxième quart ressemblait à une partie de cache-cache entre deux équipes aux arguments différents, mais à la volonté manifeste de ne plus encaisser sans répondre.
De nombreuses et inhabituelles pertes de balles côté Luçon, et une vraie implication de Saint-Léonard, faisaient une nouvelle fois peser la balance côté local pour le deuxième quart-temps. Avec dix points d’avance les hommes de Hervy avaient le droit à une’ pause méritée. La qualité du banc léonard allait sûrement finir par être mise en évidence. « La différence se fera sur la capacité de notre banc à tenir le choc. » Alexis Hervy savait bien que le temps ne travaillait pas forcément pour lui.
« Nous perdons le match avant qu’il ne débute. Nous ne sommes pas venus avec les bonnes intentions. » Mais Laurent Hay n’est pas du genre à se laisser vaincre sans combattre. Il avait réclamé de l’intensité en première période. Il n’avait pas été entendu. Le troisième quart serait sans doute décisif. Le vrai combat physique allait être la clef de la rencontre. Avec quatre points en cinq minutes après la pause, on comprendra tout de suite que les verrous étaient bien tirés des deux côtés. À ce jeu Saint Léonard tirait son équipe vers le succès. Ce n’était pas que dû au hasard. Luçon souffrait. Et virait à 14 longueurs derrière l’EOSL qui tenait le cap. L’ultime ligne droite exigeait que les locaux ne faiblissent pas. Luçon tenta le tout pour le tout. Le choix n’existait plus pour des Vendéens dominés jusque-là. « Nous n’avions pas d’autre choix que d’aller vraiment au combat. » Laurent Hay voulait pousser les locaux à la faute. À l’épuisement. L’écart passait sous les dix points (34’). Saint Léonard accumulait les fautes. Mais prouvait finalement qu’il savait répondre. Et pas seulement à l’énergie.
EO SAINT-LÉONARD - LUÇON : 56-53 (16-11,11-6,11-7, 18-29). Arbitres : M. Cherel et Migeon.
EO SAINT-LÉONARD : Mpoy 19, Chupin 0, Lonzième 3, Crasnier 0, Bracq 0, Guirrou 15, Lazic 15, Racon, Licouri 2, Meignan 2, Entraîneur :’ : Alexis Hervy.
LUÇON : Delourme 5, El Khdar 7, Barakaou 2, Papiyon 0, Grimaud 2, Retkus 9, Poupet 0, Mindaugas 2, Jeanville 18, Baikoua 8. Entraîneur : Laurent Hay.
Juste de quoi se rassurer au classement
Pays des Olonnes - Pornic : 75-59. (Ouest-France du 3 novembre)
C’était un match très important que disputaient les Vendéens face à Pornic.
D’entrée de jeu, les hommes de Sébastien Cartier prenaient la rencontre par le bon bout de la lorgnette en mettant de l’intensité dans leur basket-ball et de la rapidité dont se délectait Erwan Mourier pour orienter l’esprit du match. À lui seul le meneur vendéen signait sept des treize points qui ponctuaient la cinquième minute (13-8). Les Olonnais avaient la maîtrise du jeu d’autant qu’avec un nombre de tentatives identique, les Pornicais échouaient plus souvent. Mais les multiples rotations ralentissaient la progression vendéenne ce dont profitait le collectif ligérien pour recoller au score aidé par un passage en zone qui perturbait l’ensemble vendéen à l’exception (heureusement) de Koffi dont les dix points dans le second quart (dont deux tirs primés) valaient de l’or (dix sur un compteur de quatorze).
Le POB lâchait cette seconde séquence sous le regard inquiet de son Président, Jacques Mourier. Pourtant, les Pornicais n’avaient rien ... D’inquiétant justement. Le jeu n’atteignait pas des sommets, mais n’étions-nous pas non plus dans les bas-fonds du -classement ? Avec la reprise le POB renouait avec son début de match : intensité, percussion, vitesse. La solution n’était pas ailleurs (24’, 46-37). Tout relâchement était cependant préjudiciable. Les Pornicais revenaient de nouveau dans l’ombre vendéenne sous la houlette de Blondet et Coutin. À l’entame du dernier quart-temps (55-48), l’assurance de la victoire était loin d’être olonnaise sans qu’elle ne revienne de droit non plus à Pornic.
La régulière maladresse pornicaise, à l’image de l’insistance stérile de Cépulis, servait les intérêts vendéens. Le trou se faisait sans que "la séduction et la conviction ne soient au rendez-vous. De quoi juste faire du bien au classement pour le POB et inquiéter un peu plus les pornicais. POB - Pornic : 75-59 (20-10,14-20,21-18,20-11). Arbitres : MM Buord et Marseault.
POB : Tribodet 6, Pociukonis 12, K.M0urier 15, E. Mourier 2, Koffi 14, Frédéric, Boulin 5, M. Boutry 16, Mc Carver 2.
PORNIC : Cépulis 4, Gomez 4, Ambrose 5, Montout, Verdan 11, Coutin 16, Blondet 9. A. Vachin. .J Vachin 4. Monpounga 6.
Hagetmau-Doazit - Challans : 57-78 (Ouest-France du 3 novembre)
Les deux formations abordaient cette rencontre sous pression mais pour des raisons diamétralement opposées : les Landais espéraient s’imposer pour demeurer encore dans le Gruppetto luttant pour le maintien tandis que les Vendéens nourrissaient l’espoir de rester au contact des leaders de la poule. Avant que la marque ne-soit déflorée, les locaux perdent leur pivot Jardry, un de leur meilleur argument défensif.
Challans profite bien de cette situation pour scorer dans la raquette par l’intermédiaire de ses pivots. Simmons, le bahaméen, bénéficie d’un avantage de taille qu’il exploite parfaitement pour alimenter la marque mais aussi d’être un parfait point d’ancrage dans la raquette. Les Vendéens tirent profit des nombreuses pertes de balles des joueurs extérieurs landais. Tout doucement, Challans fait fructifier son avantage et son emprise sur la rencontre devient indéniable (11-23, 9’). Aussi, au passage de la balise du premier quart-temps, son avance apparaît incontestable, malgré un sursaut landais dans les derniers instants (17-25,10’)
Dès la reprise du jeu, les locaux tentent bien de revenir au score pour faire douter les Challandais.lls y parviennent bien avec un retour à trois points (26-29, 13’). Ce doute va durer simplement trois minutes (2-34, 16’). Challans enclenche la vitesse supérieure et tout doucement les locaux coulent. Sans avoir l’air de forcer leur talent, les Vendéens disposent rapidement d’une avance de 10 points (29-39, 17’). Les partenaires de Toto Nkote continuent d’enfoncer le clou jusqu’au repos pour virer avec un pécule de 13 points (32-45, 20’). Challans a bien maîtrisé son sujet en s’imposant au cours des deux premiers quart-temps. Les Vendéens plus adroits et plus appliqués collectivement en défense méritaient leur avantage au repos. Le 38 quart-temps démarre sur un tempo, pianissimo, Challans accroît son avantage avant de laisser les locaux revenir à 10 points (38-48, 24’). Sans s’affoler, les joueurs du coach Massé vont continuer de poser leur main sur cette rencontre et étouffer les locaux offensivement.
Le score évolue très lentement (10-14) en dix minutes de jeu. Au virage du troisième ’quart-temps, Challans est largement en tête au tableau d’affichage (42-59,30’). Les Vendéens continuent malgré une défense landaise plus agressive et continue de dérouler leur basket collectif. Les 20 points d’avance sont atteints à la trente-cinquième minute (47-68) sur un panier de Simmons. Le sort de la rencontre est scellé, les deux formations expédient les affaires courantes. Challans ne lâche rien. Au contraire, le respect des bases du jeu permet aux Vendéens de laisser les Landais à la distance respectable de 21 points au final. (57-78). Challans a réussi le grand chelem au niveau des quatre quart-temps montrant sa totale emprise sur cette rencontre.
HAGETMAU-DOAZIT - CHALLANS : 57-78 (17—25, 15-20, 10-14, 15-17). Arbitres : M. Lesquibe et M. Lodato.
CHALLANS : Geay, Toto Nkote 4, Ramphort 10, Ringstrom 14, Simmons 18, Chérasse 8, Zapha 13, Gouacide 11, Monceau.
HAGETMAU-DOAZIT : Bayle, Dossarps 8, Laffitte, Jardry, Ribotta 16 puis Bruyères 5, Benoit 16, Dasse 2, Lottin 9, Pawlicki 1.
Heureux PLLL (La NR)
PLLL - Dax : 53-46
Il aura fallu une prolongation au PLLL pour se défaire de Dax. La victoire est au bout, pour le reste…
Le PLLL a gagné et, franchement, il peut être content. Car en étant mauvais, tout simplement, pendant toute la première mi-temps, les Tourangeaux avaient à peu près tout fait pour connaître un quatrième revers de rang.
Une défaite qui aurait été d’autant plus regrettable que Dax est voué, également, à se battre pour le maintien et que Dax a à peine mieux joué que lui. Son coach plaide un match défensif des deux côtés. C’était surtout une piètre prestation en général, et côté PLLL en particulier pendant donc vingt minutes. Alors oui, le PLLL peut être content. Et même rassuré de voir que son équipe a su se révolter après la pause alors qu’elle était menée 16-27. Un score intermédiaire qui dit la qualité du spectacle offert… « Je suis fière qu’ils se soient dépassés pour revenir, arracher la prolongation et finalement gagner », appréciait en toute logique Nathalie Coullon alors qu’elle avait « hésité à entrer dans le vestiaire à la pause ».
Et de fait, les Tourangeaux se sont bougés en deuxième période. Allant enfin chercher les rebonds, ayant un peu moins de déchet au shoot (mais comment en avoir plus qu’en première période ?), et surtout se mettant enfin à défendre, à l’image d’un Baykam qui dans ce registre aura été précieux dans le troisième quart-temps, notamment.
Du coup, le PLLL a pu grappiller son retard. Tout doucement toutefois puisque ce n’est qu’en toute fin de troisième quart que le Patro reviendra sur les talons de Dax, suite à deux shoots primés de Mauve, puis Martin (35-38). Hélas, deux lancers francs ratés de Morkeliunas ne permettaient pas de mettre davantage de pression encore sur les épaules landaises (35-40, 30e)…
Qu’à cela ne tienne, les Dacquois allaient à leur tout toucher le fond, avec plus de neuf minutes sans marquer ! Certes, pendant ce temps, le PLLL n’aura mis que neuf points. Il en encaissera surtout quatre dans la dernière minute du temps réglementaire. Soit un de trop… Une prolongation maîtrisée
44-44 après 40 minutes de jeu, cela se passe de commentaire. Toujours est-il que le PLLL a su attaquer pied au plancher cette prolongation. Et se lâcher complètement. Morkeliunas faisait le job aux lancers francs, Laout donnait un peu d’air à 3 points et le Patro gagnait haut la main ce mini-quart. Et du même coup le match. Tant mieux. Pour le reste, les Tourangeaux ont de quoi ressasser. Leur première mi-temps fut catastrophique. La peur de perdre ? La peur de répéter le même non-match qu’il y a quinze jours face à Luçon ? Peut-être. Cela ne dédouane pas des carences montrées dans l’état d’esprit. Même leur coach Sébastien Duval dit avoir eu honte sur son banc. C’est dire. L’essentiel est d’avoir rectifié le tir, d’avoir un quatrième succès dans l’escarcelle, mais le PLLL ne saurait se réjouir complètement de cette victoire…
La fiche
Quart-temps : 8-14, 6-13, 19-13, 9-4, 9-2. Arbitres : M. Mendy et Mme Bar.
PLLL : Gane, Battiston 3, Allerme 2, Crapez 5, Laout 8, Mauve 9, Morkeliunas 13, Ladine 3, Martin 6, Baykam 4.
Dax : Entamène 3, Diagne 6, Mansanne, Crabos 4, Guirlé 4, Senghor 2, Gouin, Scroffernecher 12, Gamnavo 7, Kraidy 8.
À chaud
Sébastien Duval (coach du PLLL) : « Ce n’est pas un match qui va rester dans les annales quant au score. Il faut que les joueurs aient conscience qu’on ne peut pas commencer comme ça une rencontre, en ne mettant pas l’état d’esprit que l’on doit avoir. J’avais honte de mes joueurs, de moi, du spectacle qu’on produisait. On a montré un tout autre visage en deuxième mi-temps, avec un autre état d’esprit. On a montré qu’on était chez nous, on ne s’est plus laissé marcher dessus. »
Patrick Maucouvert (entraîneur de Dax) : « On a eu deux grosses défenses et nous, on a gaspillé avec d’innombrables balles perdues, aucun tir à trois points marqués, moins de 60 % de réussite aux lancers francs… Ce n’était peut-être pas spectaculaire mais on n’est pas une entreprise de spectacle. On domine la première mi-temps mais on ne les punit pas aux lancers francs. Après, eux se mettent en zone, à bon escient vu notre efficacité. On a malgré tout mis de l’intensité. Nous aussi on joue le maintien. On perd de 7 points, on verra au match retour pour le point average qui sera sans doute important. »
Annaïck Mainguy