SG2 - Match 7, BENET vs LUCON

Après une semaine de travail avec un temps pourri, la plupart d’entre vous sont restés bien chaud à la maison en ce dimanche de novembre froid et pluvieux. Mais pour les courageux basketteurs de l’équipe réserve, pas de repos ! Il faut aller défier BENET dans leur salle, soit un long déplacement chez une équipe qui descend de D1.

Au lieu de départ, nous sommes trois, Christophe qui aurait préféré ne pas venir (anniversaire de son fils), Fred, avec toujours un dos douloureux, et moi, pas plus motivé que ça. Les autres doivent nous rejoindre directement là bas. Heureusement le trajet passe vite, toute l’actualité basket sera évoquée dans la voiture, de la défaite des benjamins au match TORONTO/BOSTON en passant par le carton de l’équipe première et la victoire de Roanne à Cholet.

Une fois à Benet, les joueurs arrivent les uns après les autres. Jeremy avec femme et enfants, Jean-Charles …avec femme et enfant aussi !! Il est loin le temps où ces deux là tombaient les filles et avaient le coup de poing facile en soirée.

14h00, début du match. Les consignes sont claires, il y a un joueur à surveiller, le n°10 adverse. Il joue à tous les postes et est capable de scorer dans toutes les positions. Malheureusement, les consignes sont suivies un peu trop scrupuleusement, car en effet, tout le monde le surveille, mais personne ne l’arrête !!! Il marque 14 points et délivre je ne sais combien de passes décisives en première mi-temps. Pour ne rien arranger, Jean-Charles, tel Teddy RINER, fait une balayette à un adversaire qui retournait tranquillement défendre (en fait, il a toujours le coup de poing facile ce JC !). Résultat, antisportive. Malgré tout, nous restons au contact.

Il reste 28 secondes à jouer dans cette première pérode, le score est de 30 partout et la balle est dans les mains adverses. Johann décide de prendre un temps mort pour ajuster notre défense afin de ne pas être derrière au score à la mi-temps (important psychologiquement !). Hélas, il ne peut placer un mot, tout le monde donne son avis et il arriva ce qui devait arriver, on se prend un panier. 32-30, et 2 secondes à jouer. C’est à ce moment là que le match bascula !

Remise en jeu vers Fred qui se trouvait au niveau de notre ligne à trois points. Tel Jan Železný ou Robocop, c’est selon, il catapulte le ballon vers le panier adverse pour inscrire, au buzzer, le panier de l’année, voire plus. En tout cas l’action la plus incroyable de sa longue carrière et qui lui fera oublier le lumbago qu’elle provoqua.

L’espoir changea alors de camp. C’est une équipe euphorique qui entamera la seconde période. Chacun apportant son écot à la marque, un écart d’une dizaine de point se creuse rapidement. Nous gérons, en hommes d’expériences, cette avance. Petite frayeur en fin de match où une deuxième antisportive (pas sifflée en Euroleague selon Christophe) provoquera un rapproché des jaunes. Le N°10 tentra alors de faire gagner son équipe, mais alors qui s’élevait pour un énième jump shoot, je vins le contrer et le faire redescendre sur terre. Je restais impassible sur le terrain, mais des images de Dikembe Mutumbo défilaient dans ma tête et j’entendais sa voie de stentor résonner : “Not in my house“. Ne nous enflammons pas ! Le fait que ce soit seulement mon deuxième saut du match a du le surprendre.

Score final : 66-56 avec une marque équilibrée. Florian 2pts, Jeremy, 7 pts, Johann 9 pts, JC 10 pts, Chris 11 pts, Fred 13pts et Seb 13pts (petit doute sur l’attribution d’un panier à 3 points accordé à Fred, mais qui, selon les versions a été marqué par Chris ou Jeremy).

Le retour fut calme, chacun téléphonant à son épouse pour .....mais que se passe-t-il ? Alors que nous filons bon train, un gros rallentissement nous oblige à nous arrêter à Chevrette ! Une Fiesta roule sans feux arrières et à 20km/h ! Christophe se place derrière. La fiesta fait des embardées à droite et à gauche. Au 4 chemins, elle mort sur le rond point mais réussi à rejoindre la route de Luçon. Qui conduit cette voiture ? De la buée sur toute les vitres nous empêche de voir le conducteur. Un mec bourré ? Un enfant ? Toute les hypothèse nous passent par la tête. C’est alors qu’à la sortie du rond-point du McDO, la fiesta se met sur la voie de gauche et remonte ainsi la route jusqu’au Leclerc ! L’accident est évité de justesse à de nombreuses reprises. Les voiture en face mordent sur le bas coté, la fiesta se prend les terre-pleins centraux. Fred est alors au télphone avec la gendamerie. Au rond point de Leclerc, un 4x4 passe devant la voiture folle et lui bloque la route. Chris se met derrière pour l’empêcher de reculer. Il sort à la vitesse de l’éclair et se jette, accompagné du conducteur du 4x4, sur le fou du volant pour retirer les clés de l’engin. Il s’agit en fait d‘un vieux Monsieur d’au moins 80 ans qui veut seulement rentrer chez lui, nous dit il. Nous poussons alors sa voiture sur le bas coté et attendons, sous la pluie, l’arrivée de la maréchaussée malgré les protestations énergiques du propriétaire de la fiesta.

Au bout de quelques minutes, nous rentrons chez nous, le sentiment du devoir accompli. Nous avons gagné un match important qui nous place en tête du championnat, mais surtout, nous avons peut être sauvé des vies en stoppant un danger public. Et dire que certains sont restés au chaud chez eux (à jouer à guitar heros) en ce dimanche de novembre froid et pluvieux.

Réagir à cet article - dje - 22 novembre 2010