19° journée : Les autres matches

Pornic – Pau : 88-94

Pornic échoue de 6 points, face à Pau Orthez ce samedi. Pourtant les red’s avaient bien entamé cette rencontre avec un jeu fluide, alliant jeu intérieur et shoots extérieurs (12-4, 3’). L’élan Bearnais recolle au score grâce, notamment, a son meneur, intenable hier soir (10 points, 10’), qui terminera meilleur marqueur du match avec 28 points a son compteur.

Le second quart-temps est plus disputé par les deux équipes qui ne lâchent rien (28-27, 3’puis 39-38, 7’). Pau maintient le score enjouant plus a l’intérieur et en provoquant des fautes ce qui agace le coach pornicais : « On n’a pas défendu, on fait n’importe quoi, aucune âme en défense. »

Apres la pause, Pornic creuse l’écart (60-53,4’) mais va, une fois de plus, voir Pau revenir et passer devant suite a de trop mauvais choix tactiques (70-73, 10’). Les Pornicais n’y sont plus en cette fin de rencontre avec énormément de pertes de balles et de shoots importants manqués ... Yves Ehret tente alors une presse tout terrain. En vain, les red’s s’inclinent 88-94.

« Nous avons retrouve de l’adresse, mais au lieu de les faire courir c’est nous qui avons couru. Il va falloir se remettre en question avant de recevoir le leader chez nous la semaine prochaine », concluait, en fin. de rencontre, le coach Yves Ehret.

PORNIC - PAU-ORTHEZ : 88-94 (24-22,21-25, 25-26, 18-21). Arbitres : MM Barbaud et Humeau.

PORNIC : Leclesve 25, Vachin 24, Laout 16, Hane 10, Brement 7, Blondet 4, Montout 1. Entraîneur : Yves Ehret.

Cahors - Carquefou : 86-68

Gavrel ouvre deux fois Ie score en début de match. Le CSB réplique par Zoric et Encausse a trois points. Carquefou est adroit a mi-distance. Gravel, à trois points, maintien Carquefou en tête à la 58 minute (16-11). Situtala, encore a trois points, maintien les bleus devant à la 10° (27-19).

Le CSB retrouve sa défense et son adresse et passe devant à la 16° minute (37-35). Le chassé-croisé durera jusqu’a la mi-temps (46-43,20’). Carquefou n’arrive pas a se défaire de la pression défensive du CSB et passe six minutes sans marquer (56-45, 25’). Situtala fait tout ce qu’il peut mais n’est pas en réussite.

Carquefou n’arrive plus à développer son jeu offensif et est littéralement étouffé par la défense des Lotois. Seul Gavrel fera illusion dans les dernières minutes. Carquefou qui était venu chercher le maintien devra encore patienter.

CAHORS - CARQUEFOU : 86-68 (19-27,27-16, 17-9, .23-16). Arbitres : MM. Berthes et Calvet.

CARQUEFOU : Mukendi 8, Situtala 5, Mercier 8, Martin 3, Priou 13, Raquet, Gavrel 23, Chartier, Retkus 9.

CAHORS : Couret 6, Pochon 7, Capel 1, Noubissi 15, Rouillac 2, Encausse 18, Darracq 11, Porcher 6, Brunet 2, Zoric 18.

Des raisons d’espérer

Malgré une entame difficile, Auch aurait pu rafler la mise. Encourageant quand même.

Auch fut tout près de ramener une précieuse victoire de son déplacement en Gironde. Et cela n’aurait pas été volé tant les hommes de Jean-Marie Pajot ont montré qu’ils n’avaient pas perdu leur basket en trois mois. L’entame fut pourtant difficile face à un adversaire à la chasse aux play-offs. La faute, notamment, au meneur des Poudriers, Franck Benoît, qui se distinguait dès les premières minutes et permettait aux locaux de prendre rapidement 9 points d’avance (13-4, 3e).

Miette n’en perd pas une

Avec énormément de cœur et d’abnégation, les visiteurs revenaient pourtant au score grâce à Alexandre Miette qui n’en perdait d’ailleurs pas une pour s’illustrer en marquant 5 points consécutifs (14-9, 7e). Face à une équipe saint-médardaise à côté de son sujet, les Auscitains prenaient la mesure des débats grâce à Julien Bataille qui, derrière la ligne à 3 points, permettait à son équipe de passer en tête (19-20,10e). Malgré de trop nombreuses balles perdues en début de deuxième quart-temps, les Gersois mettaient Saint-Médard dans le doute lorsqu’ils passèrent en zone. Ce changement défensif leur permettait de perturber les plans des locaux qui. En cinq minutes (15e, 20e), Auch passait un 14-5 dont 7 points inscrits par un Simon Chaleat au four et au moulin. Au coude à coude à la sortie des vestiaires, Auch s’en remettait en attaque à l’adresse démoniaque de Chaleat (4-5 à trois points sur le match) et Bataille (5-8) tandis que Leuly et Edde caressaient les côtes des intérieurs saint-médardais (50-53, 27e). En plein doute, les locaux trouvaient de nouvelles perspectives grâce à une profondeur de banc plus importante. François Preira maintenait ainsi à flot un équipage girondin sans boussole ni sextant (59-59, 30e).

Le quatrième quart-temps fut un « à toi, à moi » permanent (6 changements de leader dans les dix dernières minutes). Preira, toujours lui, scora 9 points pour forcer la décision (76-73, 37e).

Les deux lancers francs réussis de Dimitri Salles entretenaient l’espoir (79-77, 38e). Mais Franck Benoît passa par là (7 points dans la dernière minute), il étouffa la rébellion auscitaine. « C’est dommage, il y avait moyen de passer, regrettait après coup l’entraîneur d’Auch Jean-Marie Pajot. On les a bien embêtés sur notre défense de zone. On a retrouvé quelques attitudes de jeu mais on perd encore trop de ballons. »

Le supplément d’âme du GAB

Dans un match très fort en émotion après le décès du coach adjoint du GAB Cyril Kingue, les Meilhannais ont réussi à faire la différence sur la fin. Un derby d’un très haut niveau à La Gravette.

Le nouveau derby marmandais fut entaché du deuil, la veille, de Cyril Kingue, assistant entraîneur du GAB. Vêtus de noir, les joueurs du GAB ont accepté de jouer ce match-phare du Marmandais malgré les circonstances qu’Anne-Marie Antoine, coprésidente, présentait à l’assistance en mémoire d’un dévoué responsable technique reconnu et respecté de tous. Le BBM, lui-même convalescent du départ prématuré de son joueur Sébastien Bruzac, compatissait et mesurait avec émotion le sort qui s’abat sur le sport marmandais.

Tout était mis en avant pour que « le match » reste une fête. Daniel Dubroca, ancien capitaine du SU Agen et du Quinze de France, donnait le coup d’envoi et mettait aussitôt les acteurs des deux équipes _au complet_ dans les conditions attendues par les nombreux spectateurs. Sans fanions ni banderoles, ce match atteignait rapidement les sommets. La première période s’avérait extrêmement intense. Annoncé comme déséquilibré, ce match marmando-marmandais était pris à bras-le-corps par les locaux du BBM qui annonçaient la couleur dès les premières minutes (9-4, 2e).

Du très haut niveau

Il revenait à Boulefaa le soin de contrer les grandes manœuvres de Bruzac et Peucat. Puis Claude, à l’extérieur d’un secteur déjà très hermétique, égalisait sur deux actions rondement menées par Steiner (9-9, 3e). L’entrée en lice de Menville était rapidement productive, car l’ailier fort du GAB savait se faire oublier (11-16, 5e). Bruzac du BBM s’illustrait dans la foulée et, en trois actions, ajoutait 8 points pour les bleus. Le match était réellement lancé et la réussite avoisinait les 100 % au bout de sept minutes de jeu. De quoi mettre en confiance les acteurs et en ébullition une salle de La Gravette peu habituée à un tel niveau de basket. C’est finalement l’armada gabiste qui s’extirpait d’une telle intensité de jeu grâce à l’adresse de ses ailiers. Cinq de ces stratèges ont déjà réussi au moins un tir à 6,25 m : Claude, Menville, Delhorbe, Marboutin et Lhomond (21-30, 10e).

La deuxième période confirmait le nivellement des forces : Doumbia, jeune ailier meneur des bleus, emballait ce match et faussait tous les diagnostics. Il enchaînait les tirs comme à Gravelotte et remettait son équipe en tête (31-30, 13e). Le GAB souffrait à ce moment. Boulefaa laissait sa place à M’Baye et il fallait attendre la 15e minute pour que Menville enquille deux lancers-francs et déflore le tableau dans ce quart-temps. À l’opposée, les joueurs de Christian Ortega, en pleine réussite, enflammaient le parquet par des tirs lointains. Doumbia s’illustrait pour la quatrième fois consécutive et Bruzac s’immisçait aussi dans ce labeur (45-38, 18e). La réponse des jaune et bleu ne tardait pas et, sur le même exercice, Delhorbe et Menville stoppaient une envolée du BBM bien engagée. Le processus ne retraçait nullement un laisser-aller défensif, bien au contraire. Les duels intérieurs rivalisaient de beaux exercices techniques et sans concessions. Le public n’en demandait pas tant et s’égosillait à encourager ce bras de fer de toute beauté (51-43, 20e).

Le GAB recolle à l’énergie

Comme souvent, les Marmandais mettaient beaucoup de temps à entrer dans la troisième période. Si ce n’est la seule réussite de Firmin, la suite fut plus pénible pour les bleus. À leur tour, les Gabistes reprenaient la situation en mains et tous les joueurs de Sébastien Boutin participaient à la reconquête. Le métier de Delhorbe ajouté à la fatigue de Bruzac permettait aux visiteurs de recoller au score (62-62, 28e). Les jaune et bleu se remettaient à y croire, aidés en cela par un public transcendé par ce spectacle de haut niveau.

Il fallait attendre une minute et demie de plus pour que Marboutin donne pour la deuxième fois du match l’avantage aux siens et encore une fois sur une tentative lointaine. Ce sera d’ailleurs suffisant pour clôturer la troisième période en sa faveur. Tisba, l’intérieur marmandais, a déjoué aux lancers francs (1/6) en trois minutes et, malgré son ardeur sous les panneaux, n’a pu sauvegarder le maigre pactole engendré jusqu’alors (64-67, 30e). Dans l’antre de La Gravette, on pressentait une suprématie des troupes de Sébastien Boutin. Il n’en fut rien. Transcendés par l’enjeu, les locaux du BBM restaient dans la foulée et produisaient un de leurs meilleurs match de la saison (70-71, 34e). Le coaching jouait à ce moment un rôle crucial. Les échecs successifs de Firmin et Peucat étaient plutôt malvenus, car Delhorbe, sur une infiltration dans la défense et un tir à 6,25 m, envoyait ses adversaires pour la première fois à six longueurs (70-76, 36e).

Un final à suspense

La défense des bleus faisait merveille, d’autant qu’à l’inverse Boulefaa ratait deux tirs proches de la cible. Bruzac à la manœuvre, Tisba au charbon dessous et Peucat à mi-distance comblaient le retard à une minute de la fin, mettant l’assistance en transe et une atmosphère irrespirable (75-76, 39e). Chaque faute était traduite en lancers. 77-78 à 24s3 de la fin et possession pour le BBM plus temps mort de Ortéga ! Tous les ingrédients pour les bleus du BBM. Hélas pour eux, la défense des jaunes tenait bon et contrait le dernier ballon à 2 secondes de la fin. La partie avait choisi son camp. Joie et pleurs se mélangeaient, tout comme la parade des spectateurs conquis par le spectacle produit et qui restera à jamais comme une date souvenir de la plus grande prestation entre les deux équipes. On en redemande.

Réagir à cet article - Levas - 13 février 2011