journée : Les autres !
Pornic – Auch : 94-62
Pornic inflige une lourde défaite au Gersois, ces derniers étaient mal en jambe durant tout le match, peut être suite à leur long périple, 11 heures de minibus pour arriver jusqu’à Pornic. Dès le premier quart-temps Pornic impose un jeu à la fois rapide et placé avec ces intérieurs Hane et Vachin, 11 points en 10’, et un sévère (14-2, 6’). Auch va essayer de se reprendre dans le second quart temps en vain (34-9, 4’). Les red’s dominent leur adversaire ce soir. « On leur a pas laissé espérer, cette victoire était impérative » souligne Yves Ehret. Vingt points d’avance à la pause (48-28), les maritimes vont entamer la seconde période avec un matelas confortable, mais attention de ne pas tomber dans la facilité, ce qui leur a déjà joué des tours dans le passé. S Nous ne sommes pas concentrés, ont ne peut pas jouer en N2 comme ça » s’indigne Jean-Marie Pajot le coach gersois. Pornic va dérouler son jeu et accroître son avance à 30 points (67-37) 8’dans le troisième quart temps et laisse entrevoir une belle victoire, du coté gersois on n’y croit plus ce qui agasse Jean-Marie Pajot : « On mérite notre défaite on a pas joués. »
Les red’s s’imposeront finalement 94/62 et pourront passer de bonnes fêtes de fin d’années avant d’attaquer la dernière ligne droite. « On a livrés un bon match défensif avec un jeu plus fluide que l’ont développe depuis 3 semaines ce qui nous permet de préparer plus sereinement la seconde phase » déclare Yves Ehret.
PORNIC - AUCH : 94-62
(25-8, 23-20, 21-14, 25-20). Arbitres : MM Kainuku el Migeon.
PORNIC : Hane 20, Vachin 19, Laout 8, Leclesve 14, Blondet 8, Brément 6, Gomez 6, Tamic 3. Entraîneur : Yves Ehret.
AUCH : Hue 18, Edde 14, Pelos 9, Bataille 9, Salles 5, Miette 4, Naval 3. Entraîneur : Jean-Marie Pajot.
Saint-Médard - Carquefou : 77-52
Les joueurs de Cyrille Kériquel se sont largement inclinés hier soir à Saint Médard qui a donc pris sa revanche du match aller. Mais les partenaires de Sébastien Gavrel ont fait jeu égal avec leurs hôtes durant les 20 premières minutes de jeu. Les joueurs locaux menaient d’entrée 5-0 par Benoît et Cédric Beesley sur un panier à trois points (5-0). Retkus, lui aussi au-delà des 6m 75, réduisait la marque (5-3,2’).
Les Saint-Médardais étaient toujours devant (11-8, 5’). Les Bretons recollaient à 14-14 (l’). Saint-Médard repartait (17-14). C’est alors que Carquefou accélérait l’allure par Mercier et Situtala (19-23, 10’). Sous l’impulsion de Priou et de Jean-Pierre, les visiteurs poursuivaient sur leur lancée (19-27, 13’puis 21-29,15’). Owona donnait alors le signal de la révolte des Girondins qui renversaient la vapeur (31-30, 18’) avant de virer en tête à la pause (36-30).
Au retour des vestiaires, Carquefou restait au contact par Mercier (41-36, 25’). Mais Saint-Médard ne lâchait rien (56-38, 29’). Avant d’entamer l’ultime période de jeu, Carquefou était mené 56-41 (30’). Malgré les efforts de Retkus, Saint-Médard s’échappait (60-43, 32’). L’entraîneur local en profitait pour faire tourner son, effectif (71-50, 38’). S9Médard inscrivait le dernier panier de la soirée par Preira.
SAINT-MÉDARD - CARQUEFOU : 77-52 (19-23,17-7,20-11,21-11).
Arbitres : MM. Lamarque et Bournat. 200 spectateurs environ SAINT-MÉDARD : 32 paniers dont 6 à 3 points, 7/16 lancers francs, 16 fautes personnelles
Beesley K. 7, Ducard 8, Dogoum 2, C. Beesley 19, Benoit 2, Besse 7, Ortiou 2, Preira 8, Rat 6, Owona 16.
CARQUEFOU : 20 paniers dont 2 à 3 points, 10/16 lancers francs, 16 fautes personnelles.
Situtala 9, Mercier 15, Priou 4, Jean-Pierre 4, Gavrel 2, Retkus 18.
A huit et sans pivot, Pau NE a fait fort
Il fallait le faire ! Partis à huit et sans pivot, l’Élan Pau Nord-Est à malgré tout triomphé, samedi à Horsarrieu, devant des Chalossais qui tiraient leur dernière cartouche pour le maintien. « C’est vraiment un exploit, souligne le coach Thierry Trouillet. Miguel Buval est rentré de Villeurbanne avec une tendinite au genou et comme Guillaume Anies était indisponible, on s’est retrouvés sans un seul vrai pivot. »
Gagner un match sans pivot, c’est donc possible… Comment ? « On a joué un basket très solidaire en défense où on a changé de structure toutes les deux ou trois minutes et on a fait simple en attaque en jouant large et sur les meilleurs en un contre un. »
Ce sont pourtant les Landais qui virent en tête à la première bouée (25-23). Pau Nord-Est resserre alors sa défense, durcit les contacts, et contre les locaux dans leurs offensives. Les contre-attaques fusent et Hillotte renverse la tendance (30-35, 14e). Le temps pour Lanave de rappeler ses troupes sur le banc et de recentrer les débats. L’effet est radical : Curculosse, par deux fois, et Fauthoux dégainent à trois points (41-37), mais aux citrons le match n’a pas encore choisi son camp (52-50).
Rémi Lesca a mis le feu
Dès la reprise, l’ASCH passe la vitesse supérieure. Fort, en défense stricte sur Lesca, intercepte des ballons et délivre des passes décisives à ses coéquipiers. Curculosse, d’un nouveau triple à 8 m, détache les siens (59-52, 23e). L’écart enfle jusqu’à ce que N’Diaye, puis Lespiaucq d’une claquette, donne ce qu’on pense être un avantage définitif (74-58, 25e). « À cet instant du match, on n’est pas bien, les gars sont fatigués mais, derrière, on signe à notre tour une grosse série de shoots avec un Mike Seguy qui met quelques gros paniers qui font du bien », raconte Trouillet. Hillotte décroche l’égalisation 82-82. Rémi Lesca, inarrêtable, répond à Sentout, impérial dans la raquette. Les Landais laissent beaucoup de points en route sur la ligne des lancers (14 au total) alors que les Palois y font le plein (30/31 dont 14/15 pour Nicolas Hontas et 13/13 pour Rémi Lesca). Hontas intercepte l’ultime chance locale de recoller au tableau d’affichage. Pau NE signe sa sixième victoire de suite. « Un beau bonus avant une trêve car on commence à avoir beaucoup de blessés », conclut Trouillet qui retrouvera ses troupes le 6 janvier, au centre de formation, pour le 8e de finale de la Super coupe « Sud Ouest » contre… Horsarrieu.
La mise au point
Le choc des leaders a tourné court hier soir. Survoltés, les Cognaçais ont corrigé les Rochelais qui n’ont jamais pu contester leur supériorité. Le patron est bien cognaçais.
Les visages déçus en disent plus long que les discours convenus. L’explication de texte entre les deux leaders de la poule a tourné court hier. Cognac, revanchard après sa courte défaite à l’aller (61-60), a pris une revanche retentissante devant 2 500 spectateurs. Plus 21 en faveur des Charentais à l’issue du match (87-66), ça a tourné à la correction. « C’était un test, on pensait rivaliser », récitait le coach rochelais Grégory Thiélin, devant le vestiaire de son équipe. La mise au point est brutale. Le CBB a dominé les débats de bout en bout. « On a été hyper cohérents, savoure Philippe Maucourant, l’entraîneur cognaçais. On a montré de l’alternance, tous les shoots ont été travaillés. » Les six tirs longues distances de Mathieu Bigote - sur huit s’il vous plaît - contrastent avec le zéro pointé des Maritimes dans cet exercice. Les chiffres bruts sont cruels. Résultat, à la fin du troisième quart-temps (66-39), l’affaire est déjà pliée.
La main chaude de Bigote
Pourtant, les Rochelais ne se sont pas liquéfiés. Pas tout de suite en tout cas. Agressifs sur l’homme, ils ont opposé un bloc solide aux assauts cognaçais en s’appuyant sur une défense de zone. « Oui, au début on fait preuve de maîtrise », juge Gregory Thiélin. Mais avec un Bigote en grande forme dans le moteur, le CBB a bien d’autres arguments à opposer. En faisant preuve d’alternance, les Cognaçais ont fait exploser la stratégie maritime. Et le calvaire a débuté dans le second acte pour Ruppela. Ce sont toujours les détails qui font la différence. Comme ce dunk de Zoé qui explose sur le cercle et qui permet à Bigote de châtier les Rochelais à longue distance (12e, 26-17). Le début d’un cavalier seul. Ce sont les Cognaçais qui prennent l’ascendant grâce à l’intensité mise dans le jeu (39-28). « À la pause, j’ai dit aux joueurs que c’était très bien, qu’il fallait continuer. » Le problème est tout autre pour son homologue rochelais : « On prend un premier éclat, on n’a pas réussi à s’en sortir. » Dominés de bout en bout
Il faut admettre que les artilleurs charentais ont pris un malin plaisir à leur appuyer sur la tête. Godin et Bertorelle tout d’abord (53-33, 24e). En deux actions l’écart est passé à plus 20. Absents sur les rebonds défensifs, les Rochelais abandonnent trop de munitions. Défensivement, l’impact d’Eleka et Caskill se fait ressentir, et Bigote aligne les trois points. La correction avait commencé à prendre forme (27-10), elle se concrétise dans le troisième acte.
Le dernier quart est anecdotique. Le dunk qu’Eleka écrase sur les têtes rochelaises en guise de point final n’est même pas un coup de grâce. Ce dernier a été porté il y a bien longtemps. Finalement, le seul point commun entre les deux équipes, hier soir, tient dans le discours des techniciens. Les deux cherchaient à minimiser l’impact de cette rencontre. « Mon équipe n’était pas prête ce soir, analyse le coach rochelais. En tant qu’entraîneur, je suis le premier responsable. Mais il ne faut pas oublier ce qu’on a fait avant. » Satisfait, Philippe Maucourant se garde bien de tout triomphalisme : « Tout le monde va s’emballer. Mais nous, on reste concentrés. » Sans doute, mais le patron est bien cognaçais ce matin.
Les patrons étaient Cognaçais
Samedi soir, au complexe des Vauzelles, s’est opéré un changement de leader. Sans mal, le CBB est venu à bout d’une équipe maritime encore en quête de repères. Côté rochelais, il s’agit maintenant d’analyser les raisons d’un échec. Avant une trêve malgré tout méritée
Sous le ciel menaçant d’Hexagone, aucune éclaircie n’a illuminé le match de Rupella ce samedi. Tandis que plusieurs clubs de Charente-Maritime ont dû renoncer à leur rendez-vous sportif en raison des conditions météorologiques, les basketteurs rochelais, eux, s’y sont collés. Avec un peu de recul, un report n’aurait pourtant pas gâché cette soirée. Mais 108 km sans neige ne suffisent pas à retarder un bus de joueurs. Dommage, car une équipe un peu mieux rodée aurait peut-être su comment s’extirper de la nasse cognaçaise à une période plus avancée de la saison. Certes, tout n’est pas à jeter dans cette soirée aux Vauzelles, puisque Penuisic (de retour de blessure), Yaïci (encore en rodage) et quelques joueurs en manque de temps de jeu ont pu s’offrir un peu de vécu commun. Mais face à l’autre coleader, on eût préféré une osmose déjà existante. En rejoignant les vestiaires, l’entraîneur rochelais, Grégory Thiélin, l’a reconnu dans un sourire de résignation : « On a pris une branlée. » Une déroute qui aurait pu être plus sévère encore selon le meneur remplaçant du CBB, Ibrahim Saounera : « On aurait dû leur en mettre 40, on s’est contenté de 20. »
Pas de réponse collective
L’heure est donc au décryptage : « On a pris un éclat (gros écart, NDLR) sur la dureté défensive de Cognac, estime Greg Thiélin. Nous n’avions pas de liant collectif, pas d’alternance entre extérieurs et intérieurs. Les Cognaçais avaient la maîtrise technique. Une statistique est très parlante : nous n’inscrivons pas un seul panier à 3 points. Chez nous, on n’a pas un joueur comme Mathieu (Bigote, NDLR). Et comme on ne l’a pas, on doit apporter une réponse collective ; on ne l’a pas eu non plus. »
En effet, l’intenable Bigote a étouffé les visiteurs, convertissant six de ses huit tentatives derrière les 6,25 mètres. Une adresse qui a contaminé ses partenaires, puisque, au final, Cognac signe un somptueux 14/26 à 3 points. Une réussite insolente, à la fois due à l’euphorie des Vauzelles et aux largesses rochelaises sur le plan des rotations défensives. Si bien que les spectateurs venus de la cité portuaire n’ont pu apprécier qu’un seul quart-temps : le tout premier. Ensuite ? Le collectif rochelais a fondu comme neige au soleil, jusqu’à cette évaluation collective on ne peut plus éloquente : 113 pour Cognac, 59 pour Rupella.
« Ce soir, on a vu qui était le patron, constate le technicien aunisien. Mais j’ai souhaité que l’on reste debout jusqu’à la fin et je suis fier des gars. Et puis, n’oublions pas ce que l’on a fait avant. Le match de l’année, ce n’était pas ce soir. Ce sera chez nous, le 15 janvier, contre Saint-Médard. Ne nous trompons pas de championnat. »
Force est de constater que Greg Thiélin a raison, tant ses ouailles semblaient dépassées. « Ce soir, j’ai vu des gars qui baissaient la tête », regrette Anthony Penuisic, qui fut l’un des plus bagarreurs Rochelais. « C’est interdit, poursuit l’ailier. Il faut être plus dur que ça. Pau ou Pornic, c’est bien gentil, mais contre une équipe comme celle-là, on n’en a pas le droit... Il fallait réunir la rage et le collectif. On ne l’a pas fait. » « On est plus haut »
Aussi, les sursauts de l’ailier maritime (7 lancers francs provoqués) n’ont pas suffi face à des Cognaçais qui n’étaient pas en reste, puisqu’un Bertorelle des grands soirs (5 lancers francs provoqués) a permis à ces derniers de rester constamment dans le match. Sans doute s’agissait-il là d’une réponse apportée au scénario du match aller, favorable aux Maritimes pour un tout petit point (61-60). « Il y avait de la revanche (sic), admettait Saounera. On s’était fait voler. On voulait leur faire voir qui on était. » Et le meneur charentais d’ajouter : « Physiquement, on est plus haut que toutes les autres équipes de la poule. On savait qu’ils allaient exploser si on continuait à aller de l’avant. »
Le manager du CBB, Hubert Eïto, se fait plus précis : « Ils font des choix de défense, en zone puis en individuelle, qui les desservent peut-être au final. » « Ce qui a joué, c’est aussi notre longueur de banc », plaide Saounera. Et voilà que le calendrier est désormais favorable aux nouveaux leaders, qui vont recevoir de solides équipes, telles Garonne et Saint-Médard. De leur côté, les gars de Rupella ont les yeux rivés sur le 15 janvier. Pour préparer cette échéance, ils se retrouveront dès le 28 décembre dans leur salle de Gaston-Neveur.
Les Marmandais s’en contenteront
Les protégés de Christian Ortéga se sont fait peur face aux derniers en quête d’un premier succès.
Face aux Cadurciens à la recherche de leur première victoire cette saison en N2M, les Marmandais affichaient complet au coup d’envoi. Les cinq premières minutes étaient équilibrées, et pourtant ce ne sont pas les occasions faciles de marquer qui manquaient aux Marmandais. Huit points échappés, déjà, dans ce laps de temps, par excès de précipitation (16-6, 5e).
Le coach du BBM, Christian Ortéga, comme il en a déjà pris l’habitude, venait de changer la totalité de son cinq de départ quand l’efficacité de Moukenga et ses camarades faisait feu de tout bois en imposant plusieurs combinaisons que Couret et ses partenaires ne pouvaient interrompre (22-10, 10e). Peucat, à son tour, ajoutait deux tirs primés suite à des munitions captées par Firmin et Tisba. Le tableau balançait de moins en moins pour des Lotois timorés et à la recherche de motivation. Zoric et Noubissi sauvaient quelques situations, mais sans vraiment y croire (39-16, 15e).
À cet instant, le coach cadurcien, Alain Brogniet, utilisait son premier temps mort qui allait être aussi un temps fort car, insidieusement, les visiteurs entamaient une certaine remontée due, aussi, au relâchement justifiable des bleus du BBM. Zoric et Porcher héritaient de plus de latitude pour offrir à leur équipe de nombreux points (51-36, 20e).
Firmin et Bruzac blessés
Durant le troisième quart-temps, le courage et la persévérance des Cadurciens étaient à nouveau récompensés. L’équipe visiteuse retrouvait un certain collectif qui, avec l’ex-Marmandais Noubissi, mettait en doute la formation de Mauline (53-41, 22e). Doumbia et Peucat étaient à l’aboutissement de réactions sporadiques, tout comme Mauline très offensif sous le cercle. L’écart restait, ainsi, circonscrit entre 11 et 15 points durant toute la période. Le collectif marmandais manquait tout de même de liant et de précision (72-60, 30e).
Lors du dernier acte, le frisson (pas de froid mais de crainte) traversait le parquet car le capitaine cadurcien Couret retrouvait ses vertus et son adresse pour venir ajouter au forcing imposé par Zoric, Porcher ou encore Noubissi qui n’avaient plus rien à craindre de leurs hôtes (82-70, 36e).
Les ardeurs de début de match paraissaient bien loin à cet instant de la partie côté Lot-et-Garonnais. Les Marmandais n’avançaient qu’au rythme de solutions individuelles, ce qui agaçait à la fois le public et leur coach Christian Ortéga. Les blessures de Firmin et Bruzac, dans les dernières minutes, n’arrangeaient pas les affaires des locaux. Au prix d’un dernier effort défensif, les joueurs Marmandais s’octroyaient finalement le gain du match. Un moindre mal quand on sait que la lanterne rouge n’avait pas décroché la moindre victoire depuis le début de la saison.
Hagetmau subit la rigueur de l’hiver montois
Ultra solidaires en défense et dominateurs dans tous les secteurs du jeu, les Stadistes prennent une éclatante revanche sur des Chalossais trop vite résignés.
La vengeance est un plat qui se mange froid. Trois mois jour pour jour après son frustrant revers de l’aller à Doazit (71-69), le Stade Montois s’est offert de réjouissantes représailles samedi soir, en dictant sa loi à un HDC littéralement transi par la rigueur de l’hiver jaune et noir (93-74). Est-ce parce qu’à l’extérieur, le mercure pointait inexorablement du nez, toujours est-il que pour s’autoriser à passer les fêtes au chaud, les Montois se sont blottis les uns contre les autres, jusqu’à former un bloc ultra solidaire, socle fondateur de cette incontestable victoire.
Complet et accompli
« Quand le groupe est intransigeant comme ce soir, il est très fort », argumentait un Steven Ganmavo euphorique, et pas peu fier d’avoir fait les pires misères (23 points) à ses anciens camarades de jeu. « J’étais revanchard. À l’aller, je peux dire qu’on perd le match à cause de moi, s’autoflagelle-t-il. Je n’avais pas envie de faire deux fois les mêmes erreurs. Ce soir, je fais un match complet et accompli, mais avec toute l’équipe. On était prêts mentalement et tactiquement. Je suis doublement heureux car je viens d’apprendre que j’allais avoir un fils, et je lui dédie cette victoire », exultait le massif pivot montois, à l’issue du court débriefing d’après match orchestré par le coach Mike Lavaleur. À l’autre bout de la salle, la mise au point de son homologue Robert Bialé, elle, s’éternisa quasiment une heure. « On avait pourtant une belle carte à jouer, souffle le technicien chalossais. Mais on montre un visage indigne, on pêche par un manque flagrant de volonté, d’engagement. À ce niveau-là, on ne parle même plus de basket. Ils étaient déjà en vacances, à moins qu’ils aient commencé la troisième mi-temps trop tôt. »
Rugueux et rigoureux
Les avis de vigilance émis par Robert Bialé n’y feront rien. Les partenaires de Xavier Pugnière, seul Chalossais véritablement à son avantage (22 pts), vont très vite partir en tête-à-queue sur les pistes tactiques verglacées par le sang-froid des Montois.
Passées les cinq premières minutes jetant les bases d’un derby enlevé et équilibré (12-12, après 5 égalités et autant de changements de leaders), le duel tourne à l’avantage des locaux. Au-dessus du lot dans tous les compartiments, ils ne peinent guère à effacer leur passif de 5 points pour finalement empocher d’une courte tête le gain du premier acte. Sur les ailes de leur capitaine Danthez, qui imprime le rythme, et de Ganmavo qui se gave à tous les étages, le Stade Montois s’envole dès la reprise (29-19, 12e). Rugueux et ultra solidaires défensivement, rigoureux et souvent inspirés en attaque, les Montois vont alors imperturbablement asseoir leur domination et accroître leur avance.
À - 12 à la mi-temps, HDC tente bien de réagir, mais l’ensemble manque singulièrement de conviction. Chaque Chalossais tente de jouer les Zorro de service, mais l’attaque reste aussi muette que Bernardo. Au basket brouillon et alambiqué d’HDC, le Stade Montois continue d’opposer un jeu fluide et exalté, fait d’alternance et d’efficacité, lui permettant de traverser le troisième acte sans trembler, avec une avance oscillant entre 14 et 19 points. À l’entame du dernier quart (70-53), la crainte de voir, comme à l’aller, les Doazitiens revenir sur les talons montois avant d’arracher la victoire sur le fil, effleure à peine les supporters jaune et noir, tant les Chalossais semblent refroidis et résignés depuis belle lurette. Pour une fois dépourvues de suspense, les dix dernières minutes voient l’avantage montois gonfler jusqu’à 21 points (86-65, 36e) sur un deuxième primé de Diasse. Pour autant, les Stadistes ne stoppaient pas leurs efforts, faisant grimper la température de quelques degrés encore par quelques combinaisons d’école bien troussées. De quoi s’attirer les hourras du public qui a fêté Noël avant l’heure samedi soir.